Dans plusieurs régions du Moyen-Orient et d’Asie, le nombre de vols en jets privés continue d’augmenter. Ce phénomène résulte d’un environnement économique porteur, marqué par la croissance des patrimoines individuels et le développement d’activités commerciales régionales. Le transport aérien privé séduit les entreprises, les entrepreneurs et certains particuliers qui souhaitent disposer de solutions de déplacement sur mesure.
Dubaï reste l’un des principaux centres de ce marché dans la péninsule arabique. Son aéroport, et plus précisément le terminal Al Maktoum destiné à l’aviation privée, gère des milliers de mouvements chaque année. Les profils des usagers sont variés : cadres supérieurs, dirigeants de sociétés, membres de gouvernements, ou personnalités du secteur financier. Les avantages les plus souvent cités sont la souplesse des horaires, la rapidité des formalités et l’accès direct aux appareils.
À Riyad et Djeddah, le gouvernement saoudien multiplie les projets liés à l’aviation d’affaires. Le plan Vision 2030 prévoit d’élargir les capacités d’accueil des aéroports, les programmes de fidélité des jets privé de soutenir les opérateurs locaux et d’encourager l’achat d’appareils pour l’usage interne. Ces efforts visent à faciliter les liaisons nationales entre les grandes villes et à renforcer la connexion avec les capitales régionales du Golfe.
En Inde, la demande en jets privés augmente dans les grands pôles économiques. Mumbai, Delhi et Bangalore concentrent une partie importante de cette activité. Plusieurs entreprises choisissent cette solution pour optimiser leurs déplacements, notamment dans les zones moins bien desservies par les vols commerciaux. La qualité variable du réseau aérien régulier pousse certaines sociétés à adopter l’aviation privée comme outil de gestion du temps. La location à l’heure ou l’abonnement sont des formules de plus en plus utilisées.
La Chine s’inscrit aussi dans cette dynamique, avec des besoins croissants pour les trajets d’affaires. Pékin, Shanghai, Shenzhen et Hangzhou renforcent leurs infrastructures. De nombreux terminaux dédiés à l’aviation d’affaires ont été construits ou modernisés. Les entreprises chinoises cherchent à mieux maîtriser les déplacements de leurs équipes en contournant les délais du transport public. Les conditions administratives s’assouplissent lentement pour accompagner cette évolution.
Singapour joue un rôle de plateforme régionale. Le pays dispose d’infrastructures modernes, dont l’aéroport de Seletar réservé aux avions privés. Les vols partent souvent vers la Thaïlande, l’Indonésie, le Japon ou la Corée du Sud. Grâce à son positionnement stratégique, Singapour attire des clients issus de groupes installés en Asie du Sud-Est. La demande repose en grande partie sur les services financiers et les activités logistiques.
L’ensemble de la région Asie-Pacifique montre une croissance régulière de sa flotte de jets. D’après l’Asian Business Aviation Association, on dénombrait plus de 1 150 appareils en 2023 contre environ 900 en 2018. Près de la moitié se trouve en Chine et en Inde. De nouvelles sociétés proposent des services spécialisés, allant de la maintenance aux solutions de vols partagés. Certaines offres incluent des abonnements avec accès récurrent à une flotte, ce qui répond aux attentes d’un public mobile.
Les modèles d’avions privilégiés couvrent des distances intermédiaires, allant de 4 000 à 6 000 kilomètres. Ce rayon d’action permet de relier directement plusieurs centres économiques sans escale. Les Gulfstream G650, Bombardier Global 6000 et Falcon 2000 sont régulièrement utilisés pour des trajets entre capitales ou zones industrielles.
L’expansion du transport aérien privé dans ces régions s’explique par la recherche d’efficacité et d’adaptabilité. Le besoin de flexibilité dans les déplacements professionnels, le développement des marchés régionaux et l’investissement dans les infrastructures aéroportuaires renforcent cette tendance. Bien que son accès soit limité par des coûts élevés, ce mode de transport reste pertinent pour les milieux d’affaires dans les économies en transformation rapide.